Les BARACONS

 

Lieu situé sur le versant de Montgellafrey à  1 610 mètres d’altitude, occupé en 2001 par marin  et Guy Pithoud  qui ont un alpage  et un troupeau de moutons.

 

Il y avait en ce lieu une activité certaine car on y trouve :

Une mystérieuse pierre à cupules dite par les anciens « cinquagolets » ou cinq golets ou 5 trous, mais c’était il y à 2 à 3 mille ans peut être ?

On ne peut faire actuellement que des suppositions

 

Un repère géodésique, car de cette situation le regard se porte, d’un coté vers Epierre, Aiguebelle, et la Combe de Savoie, le massif des Hurtières

De l’autre vers le canton de la Chambre, le Glandon, la Madeleine, mais aussi Montvernier et la haute Maurienne

 

Il se trouvait vers ce point géodésique vers l’an1800 une baraque en bois…..d’ou le nom du lieu probablement.

Cette baraque devait ressembler a l ‘édifice suivant


 


.

                                           

 

 

En effet un relais de télégraphe Chappe y était installé entre 1806 et 1814 ainsi que l’atteste les documents suivants :

 

L’inventeur de ce mode nouveau de transmission est Claude Chappe , physicien (1763-1805) originaire de Brulon dans la sarthe.

 

 

Au moment de la Révolution l’information chemine au rythme des chevaux.

La 1ere installation est réalisée entre paris et Lille  par Claude Chappe et ses 4 frères, Ignace, Pierre-François , René et Abraham.

Le 1er septembre une dépêche expédiée de Lille atteint la capitale en 9 minutes pour le 1er signal et en 32 minutes pour le texte complet  d’une douzaine de mots.

Un réseau est installé a travers la France et les pays voisins.

Il y aura 535 stations  qui seront  exploitées jusqu’en 1840.

Le relais de Montgellafrey  faisait partie d’un réseau qui reliait Lyon , et à Paris d’un coté et Venise et Mantoue d’autre part et ceci en raison de la guerre que Napoléon faisait en Italie.

La ligne Lyon Venise aurait été abandonnée vers 1814 après les défaites de Napoléon.

 

                      

 

 

Ce relais fut mis en service fin 1806, puis mis en sommeil en avril 1808 faute de crédit et remis en service en avril 1809 jusqu’en avril 1814.

Il fut alors démonté et vendu.

Durant la période de mise en sommeil il n’y avait qu’un seul stationnaire qui en assurait la garde.

 

La vie ses préposés  au fonctionnement de cet appareil ne devait pas être facile, car outre le fait qu’il fallait se déplacer a pieds depuis la vallée , la discipline était stricte si on s’en tient a quelques extraits du règlement

 

Les stationnaires doivent savoir lire et écrire, ce qui paraît logique

Ils doivent répondre a toutes les questions et obéir aux ordres, normal

La relève des 2 hommes se fait a midi, ils doivent être en poste tous les jours y compris les jours fériés.

Le travail doit être assuré un quart d’heure avant le lever du soleil sans interruption jusqu'à la fin du jour.

Toues les absences, erreurs, dérangements sont sanctionnés par les inspecteurs.

Tout stationnaire ivre sera destitué.

Les stationnaires devaient veiller a ne laisser entrer personne pour toucher aux instruments.

Les stationnaires sont responsables financièrement de leur machine etc…