Le COL de la
MADELEINE 1983 m
Le nom Madeleine viendrait d’un hospice ( maladrerie…) autrefois construit par les moines Cordeliers de La Chambre (hypothèse non confirmée ) .
Lieu de passage probablement fréquenté depuis l’époque romaine suivant un itinéraire différent de celui d’aujourd’hui : Epierre, Col de Montjoie, Col de la Madeleine, les Avanchers ( ou Avranchers), Moutiers.
Le Col est fréquenté par les moines de l’abbaye de Tamié qui venant de la vallée de Tarentaise essartent , entre 1156 et 1189 et créent les Alpages coté Maurienne, en ayant « une base arrière » a Celliers. (texte de 1235).
On trouve une trace des armées française de Louis XIII en…
Egalement passage des troupes française du Général Kellerman lors de la « conquête » française de septembre 1792, puis différents passages des troupes françaises révolutionnaires ou piémontaises lors de la période confuse de 1795 à 1815 qui vit les armées passer plusieurs fois dans le paysage, avançant ou reculant..
L’évèque de Maurienne interdit le culte dans la chapelle en 1761 en raison de sa vétusté et dangerosité comme on dit maintenant..
Le Col est un lieu de rassemblement estival entre les tarins et les Mauriannais : rencontre amicales ( des mariages s’y sont conclus : des fiancées Rellier, Jugand, Muraz, Allemoz par exemple sont venus convoler à Montgellafrey , village du Praz ou a Montaimont, village de la Pallud.
Mais aussi des défis territoriaux, les mauriannais acceptant difficilement l’emprise des Tarins sur leur versant, défis sportifs aussi avec les luttes a la corde, les courses diverses et les combats de vaches dits « de la Reine des troupeaux ».
Peu a peu les voies de communication s’améliorent :
Des réfugiés espagnols dont le campement se situait a Longchamp construisent une route empierrée de Saint-François jusqu’au Col en 1937-38.
Cette route est goudronnée coté Maurienne) en 1968-69 et terminée coté Tarentaise.
Le tour de France franchit le Col pour la première fois en 1969 (année Eddy Merckx).
Des skieurs allemands se perdent plusieurs jours dans la tempête et leur recherches sera très médiatisée.
Une petite fille échappant a la vigilance de ses parents en juillet…. fera connaître le site au grand public ; elle sera retrouvée saine et sauve dans les « arcosses » cotéTarentaise.
Vue générale du Col le 22 juillet 2002, 3 jours avant le passage du Tour de France.
Coté Maurienne :
1928-1930 Construction du Refuge du Touring Club de France sur l’emplacement probable et avec les ruines de la Chapelle…
En 1942 Adolf Grieder citoyen suisse et Mademoiselle Pomi de La Chambre deviennent gérants de cet établissement fréquenté par des sportifs car les moyens de communication sont rudimentaires.
En avril 1963 décès de Adolf Grieder a l’hôpital de Chambéry, il sera enterré exceptionnellement sur le versant de l’Alouette.
Louis Costerg fut gérant dans les années 1970.
Puis ce fut M Chevallier durant 2 saisons.
La famille Aulas tint le refuge vers les années 1975.
En 1983-85 ce sera a tour de la famille Crouzot
De 1983 à 1995 le restaurant avec self-service fut tenu par François et Marcelle Kitzéroff
Depuis 1995 c’est la famille Daumas et plus particulièrement Marc et Patricia qui tient cet établissement rénové, agrandi et rebaptisé « Banquise 2000, » et donne un cachet plus moderne pour accueillir les touristes de plus en plus nombreux et motorisés.
Coté Tarentaise :
1964 :Claude Bréro et Hélène Carret ( veuve Grieder) de Celliers construisent les 2 Mazots, et accueillent les premiers skieurs de la jeune station de Saint-François qui montaient avec des peaux de phoques ou en chenillettes. Puis ils accueillirent de même les touristes de Valmorel , station nouvelle de Tarentaise.
Claude Bréro, pionnier écologiste meurt en septembre 1979 et sera enterré exceptionnellement lui aussi auprès de Adolf Grieder.
Hélène Carret et Henri Monier Architecte, développent l’établissement de…. . à ……..des Mazots et lui donnent cet aspect actuel.
Marcel Carret et Marie-France de Bonneval ( Villard-Benoit) reprennent l’établissement en 1989 et en 2002 ce sont Sophie et Virginie Carret qui dirigent les 2 Mazots.
C’est en 1969 que le Tour de France gravit pour la 1ere fois ce col classé « hors catégorie » en raison de sa difficulté 21 km coté Maurienne avec une moyenne de 8 %, certains ont compté jusqu'à 15 000 personnes au sommet les jours de beau temps et d’autres plus de 1 000 campings-cars dont beaucoup sont étrangers, italiens, hollandais suivant la forme de leurs champions En 1969 année du succès de Eddy Merck c’est un certain Gandarias qui franchit le col le 1er
En 1973 c’était Jean-Pierre Danguillaume ;
en 1979,1981 et 1983 ce fut le belge Lucien Van Impe ;
En 1983 l’espagnol Pédro Delgado ;
En 1990 le régional Thierry Claveyrolat
En 1994 le russe Ugrumov
En 1995 et 1997 le français Richard Virenque qui a établit le record de vitesse de l’ascension soit 56 minutes pour les 21 km de la Chambre au sommet
En 2002 c’est le hollandais Boggaert qui fut le 1ere au sommet